(Investir au Cameroun) - Au cours d’un point de presse tenu le 26 août à Yaoundé, le ministre de la Communication (Mincom), René Emmanuel Sadi (photo), s’est exprimé sur la paralysie de l’activité scolaire observée dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, depuis de longs mois, du fait des exactions des bandes armées sécessionnistes.
A quelques jours de rentrée scolaire 2019-2020, fixée le 2 septembre prochain, « tout est mis en œuvre, d’abord au plan sécuritaire, pour garantir le bon déroulement de la rentrée et l’année scolaires, mais aussi s’agissant des préparatifs d’ordre administratif et technique », a déclaré le Mincom.
Selon M. Sadi, « le gouvernement tient, dans cette perspective, à rassurer les populations quant aux mesures prises par les autorités administratives et nos forces de défense et de sécurité, pour créer les conditions propres à garantir une rentrée des classes sécurisée, en dépit des menaces de toute nature que les hors-la-loi sécessionnistes continuent de proférer à l’endroit des populations ainsi que des élèves et des étudiants ».
Le membre du gouvernement a indiqué que, tout au long de l’année scolaire et académique 2018-2019, des mots d’ordre de grève ont été lancés, des menaces de toutes sortes ont été proférées à l’endroit des populations, des agressions physiques ont été commises sur des jeunes scolaires et des étudiants. Des bâtiments et des établissements scolaires entiers ont été détruits ou incendiés.
C’est ainsi que 27 attaques terroristes ont été perpétrées contre le système éducatif dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, entre le mois de janvier et le mois d’août 2019. Par ailleurs, au courant de l’année académique 2018-2019, l’on a enregistré un total de 19 enseignants et cinquante-huit étudiants kidnappés, dans les universités de Bamenda et de Buea.
« L’enlèvement suivi de l’assassinat par décapitation du nommé Wountai Vondou Olivier, professeur d’histoire-géographie au Lycée de Nitop, par Bamenda, le 21 mai 2019, est encore présent dans tous les esprits », a rappelé le membre du gouvernement.
René Emmanuel Sadi a lancé un appel à la communauté internationale, aux pays amis du Cameroun où résident les commanditaires des menées insurrectionnelles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, à prendre conscience du grave préjudice qu’ils causent au pays de l’étranger, à dénoncer ces actes pernicieux et à collaborer avec les autorités camerounaises à y mettre fin.
Selon un récent rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance 4 400 écoles ont fermé dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest du Cameroun à cause de l’insécurité observée dans les deux régions depuis octobre 2016.
S.A